connaître chacun de tes silences comme je te connais
de la main les attraper les retenir les presser pour en extraire le caché
passer la tête par la fenêtre regarder au loin vers toi sentir ton regard perdu et
croiser ton parfum dans un souvenir de chambre hôtelière
de tes silences je voudrais ne rien retenir ni le mal qui les fait naître ni celui qu’ils font naître
rien
en eux je voudrais disparaître
entends-tu ce silence ce vide tous ces mots qui manquent et comment tu les tais entends-tu mes cris
bruit assourdissant quelque chose de violent qui sort de toi et te jette à terre tu t’étales restes là il est mort entends-tu sans voir qui parle qui regarde qui se recule ni qui fuit il est mort as-tu entendu et ces mots se prolongent en toi résistent au vide dans une résonance infinie il fait noir il fait froid ton corps s’efface se dissipe tu disparais on le dit il s’efface se dissipe disparaît tu l’entends on le dit

1ère mise en ligne et dernière modification le 10 mars 2016.