de w. la véritable histoire


de son père w. garda longtemps en mémoire une image impossible à voir celle d’un homme violent regard perdu tristesse noire un homme qu’on fuit le jour et embrasse ventre serré avant la nuit et la crainte n’est rien face aux peurs déchaînements de cris mains en l’air alors la mort il y pensait et pour soi et pour lui
les fuites furent nombreuses marcher au hasard w. arpentant la ville rue après rue qu’importe ce qui attirait tant que c’était loin et tout de devenir paysage façades de pierre blanches ou délabrées boutiques fermées éclairées clochers trop haut situés des gens aux terrasses des cafés et d’autres sur des bancs endormis de la ville nouveau territoire où un autre réel remplaçait le vrai mille histoires qu’il notait dans de petits carnets
w. aimait son père qui l’aimait aussi et quelque soit le crime jamais l’oublia ni ne l’affronta mais la douleur comme l’amour en soi et d’une violence qui ébranle encore alors qu’il traverse la rue les yeux clos sourd aux bruits du monde tant le monde est sourd à lui



retour haut de page

écrit ou proposé par : Emmanuel Delabranche
Licence Creative Commons (site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
1ère mise en ligne et dernière modification le 13 juin 2015.