où es-tu


j’ai ouvert la fenêtre et refait plusieurs fois du café
aucun ne me convenant avant le dernier

où es-tu
dans ta chambre dans ton lit à même le sol sous une couverture ensevelie
où es-tu répété-je
à boire thé ou café à préparer déjeuner à te coiffer à te rougir les lèvres
où es-tu dis-moi
dans l’escalier dans la rue ou juste accoudée à la fenêtre
où es-tu
si loin si loin retranchée que la mémoire ne suffit à retrouver

l’air frais baigne la pièce il vient de l’est on le dirait missionné
l’air frais comme les embruns portés par le vent au sommet des vagues sel fin
l’air frais que d’un souffle à ta fenêtre tu m’adresses
l’air frais de ton souffle de ta bouche ta langue tes lèvres avec tout me revient



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écrit ou proposé par : Emmanuel Delabranche
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1ère mise en ligne et dernière modification le 18 février 2015.