atelier d’écriture nicolas le balch
picorer
quignard
« écrire c’est entendre la voix(e) perdue »
retrouver
lien
entendre exprimer
échauffement
_père
décliner le mot
_famille maison crime décès disparition seine entreprise ville
_écriture reproduire refaire re-faire lui et moi frère
_violence silence taire garder secret
pair
plaire
pérenne
pleurs
repu
repaire
air
aire
taire
lierre
prière
mère
solitude chambre travail week-end esseulé
des cris des pleurs
souvenirs en soi garder au plus profond
rien ne rime avec père
néant
baudelaire
« le soleil est fou de la fraicheur des carafes »
écrire
le soleil est fou de la fraicheur des carafes cous tendus ciel pointé
le soleil est fou de la fraicheur des carafes parafe t-il esseulé
le soleil est fou de la fraicheur des carafes dit-il simplement
le soleil est fou de la fraicheur des carafes perdu dedans qui perle en larmes de tant
le soleil est fou de la fraicheur des carafes ruisseau ruisselant
le soleil est fou de la fraicheur des carafes noyé ensablé fondu formant
le soleil est fou de la fraicheur des carafes regarde la buée nuée vapeur nuage devient
le soleil est fou de la fraicheur des carafes des carafes la fraicheur est folle et le soleil lointain
flaubert
« le génie c’est de retrouver son enfance à volonté »
je promène au-dedans de moi une route (sera le titre)
s’étonner dit-il
je ne sais plus m’étonner tout me déçoit
j’ai écris père je pensais paire sans l’avoir dit
lui et moi une paire que nous formions
il dit étonnez-vous je ne sais plus faire
je pense sans cesse à lui disparu
où
et m’en étonne qui si longtemps ai voulu l’oublier
une porte claquée une porte fermée
une porte re-fermée
j’écris pair comme deux et pensais paire comme duo
c’est le contraire
a contrario
il dit étonnez-vous et ce sont les larmes qui montent
la carafe a sué ce qui luit
reste d’humidité
le saint suaire
traces restées
un vide une absence un manque pour trop de présence
je le sens encore sa voix dans la voiture
la fumée de ses gauloises
volutes
ses soirées d’absence
ses violences
en moi cette mort de l’enfance qu’il a tuée
et la route
et le dedans
perdus
et la route en soi
perdue autant
et soi au-dedans de soi
perdu
infiniment
route effilée fil tendu lierre tissé pleurs répandues
et tes larmes essuie-les il disait
je ne voulais pas accepter mauvaise idée relire son passé ouvrir les brèches tendre la chair saigner les plaies
je ne voulais pas y venir pas dire cette route enfouie ce lien criant ce sentiment ténu immensément grand
le soleil est fou de la fraicheur des carafes dit-il simplement
mais rien ne rime avec père
rien ne rime avec pierre ni montagne mi mer
juste le sable étendu à perte de vue
au désert perdu
merci à nicolas le balch

1ère mise en ligne et dernière modification le 29 juin 2013.