
car nous ne savons rien de clair nous errons
le chantier les hommes c’est idem un tas de sable du ciment des cris chacun dans sa tête réfugié chacun à parler comme un sourd et celui qui dit le contraire celui-là ment
c’est là qu’on se débat les poings serrés les bras en avant là qu’on espère champ de bataille terre de pierres là qu’on est et qu’on quitte les pieds devant fatigués de tant
l’autre jamais ne dit qui juste parle qui écoute à peine on le sent se sent seul on l’est île d’un seul être au sol gris arbres morts terre stérile fatiguée de nos pas fatiguée de nos heurts
quelque chose advient on le perçoit comme le sang ça bat et encore et encore ça tape fort emplit inonde une masse à l’intérieur un corps étranger à son corps là
quand le silence succède à ta voix ça remonte et déborde le jour succombe à la nuit la place belle ça gronde bruit assourdissant sous-terre tombe dont je suis la proie

1ère mise en ligne et dernière modification le 23 juin 2018.