
on va fabriquer des matières des tissus des textes de nos vies de nos êtres
une pièce unique presque carrée blanche dans un coin un escalier
à l’étage trois pièces une par fenêtre et le palier
on va fabriquer une rampe immense et torsadée pour parcourant le parc par l’une des fenêtres passer
au sud la terrasse des tables des bancs un store l’été
à l’ouest l’entrée poser son empreinte laisser sa photo fichés
on va fabriquer un meuble bibliothèque table support plafond un meuble de bois et d’idées
afficher le travail des étudiants un jour un autre une photographie de plossu et un autre encore nos idées
débats autour de la table d’un concept d’une projection d’une erreur le plaisir de se tromper pour continuer
on fabriquera un café sommaire un comptoir pour s’accouder se regarder sans se voir se parler
un vernissage un soir le lendemain plus rien
la veille la table pleine de cent maquettes cent textes cent images effacés sur un coup de tête
on fabriquera des expositions de choses communes dont le seul lien est soi
le soir la terrasse s’éclairera ampoules suspendues à des câbles sous le store à table on travaillera à cette ville alentour morte terne offerte à certains le dos tourné aux autres
il y aura à dîner on amènera à boire faut pas tout mélanger ce n’est pas un pays de liberté
on fabriquera un cinéma dans le parc avec un drap tendu entre deux arbres un casque sur la tête pour ne pas gêner
loin de là l’idée d’un centre d’art d’un musée d’un café-boutique d’un lieu unique
seulement le lieu de se retrouver une toile un réseau des portes à l’infini ouvertes sans but et sur rien de précis

1ère mise en ligne et dernière modification le 16 juillet 2017.