philippe vasset / notes préparatoires


philippe vasset / notes préparatoires

philippe vasset
au-delà du public ici présent et venu vous écouter vous êtes connu à l’école nationale supérieure d’architecture de haute-normandie au travers notamment de votre ouvrage Un livre blanc, paru aux éditions fayard en 2006 que je fais personnellement lire aux 120 étudiants de première année et à certains étudiants que j’encadre lors du mémoire de fin de licence, au même titre qu’ils lisent jean rolin, georges pérec, françois bon ou jean-christophe bailly
un point commun 
des points communs tels que la lecture des territoires urbains ou non, le travail de leur retranscription, leur énumération
des points communs tels que la forme littéraire associant le journal, les rapports, des cartes, etc.

quels liens faites-vous entre vous et ces auteurs 
quelles sont vos références littéraires 
quels liens entretenez-vous avec françois bon et son œuvre par exemple 
puisqu’on parle de lui, françois bon, parlons un instant de publie.net la coopérative d’édition numérique qu’il a montée, pourquoi ne pas vous intéresser à l’édition numérique, pourquoi garder cette distance avec alors que vos écrits y auraient tout à fait place 
quelles réticences 

philippe vasset, votre œuvre écrite pourrait mais ce n’est pas le cas se résumer à ceci :

exemplaire de démonstration : machines, I. paris, éditions fayard, 2003
carte muette : machines, II. paris, éditions fayard, 2004
bandes alternées. Paris, éditions fayard, 2006
un livre blanc. paris, éditions fayard, 2007
journal intime d’un marchand de canons. paris, éditions fayard, 2009
journal intime d’une prédatrice. paris, éditions fayard, 2010
et la conjuration. paris, éditions fayard, sorti en 2013 dont on va parler aujourd’hui

philippe vasset, vous participez à une publication à vocation internationale et totalement indépendante présentée ainsi « nous vous donnons aujourd’hui les réponses aux questions qu’on vous posera demain. »
pouvez-vous nous en parler 
quel lien entretien ce travail avec votre œuvre littéraire
http://www.intelligenceonline.fr/

philippe vasset, vous êtes né en 1972
vous est diplômé en géographie, en philosophie et en journalisme
un mot sur cette formation pluridisciplinaire 
qu’est-ce qui fait chez vous lien entre formation, écriture, journalisme et performances 
quel est finalement, pour reprendre une question couramment posée ici-même à l’école d’architecture aux étudiants en fin de cycle, votre projet professionnel 

vous avez créé avec xavier courteix (http://xaviercourteix.com/) et xavier bismuth (http://www.xbismuth.net/nonsite/) l’atelier de géographie parallèle (http://www.unsiteblanc.com) collectif travaillant sur le recensement des zones blanches, ces lieux indéterminés, en marge des villes, sur lesquels les cartes IGN restent muettes
vous pouvez expliquer 
n’est-ce pas finalement un travail de récurrence que vous menez
pour quelle(s) finalité(s)

...
votre dernier dernier ouvrage paru aux éditions fayard est donc La conjuration
conjuration qu’émile littré définit ainsi « complot contre le prince ou l’état ; ligue, cabale ; mais aussi paroles de sortilège »

quelle a été l’idée de départ de ce roman
roman
comment ce texte s’inscrit-il dans l’œuvre en constitution
quels liens entretient-il avec un livre blanc

« J’ai créé une secte. C’était, au départ, une entreprise purement commerciale. Jusqu’à ce que j’y prenne goût : fonder une religion est la dernière oeuvre possible. »

pouvez expliciter l’idée même de territoire 
pouvez-vous revenir sur l’idée de déambulation 
qu’est-ce qu’une découverte 
qu’est-ce qu’un lieu une zone 
comment reprendre possession du territoire et de la ville 
quel regard portez-vous finalement sur ces non-lieux ces zones blanches ces histoires racontées dans le sol et les murs 

___
l’idée du complot et de la ville présente qu’il reste à découvrir

à ma manière une lecture de La conjuration
à vous de réagir quand bon vous semble

le complot contre qui 
qui est le prince 
qui sortir du jeu pour être celui-là 
l’idée serait de voir la ville autrement
enfin 
de voir la ville seulement
qui la regarde
qui la voit
qui la conjure
qui fomente complot
l’idée serait que la ville nul besoin de la changer
juste autrement la voir / la regarder
tout y est
conjurer la société
qui est la société
qui n’en est pas
qui est exclu de ce monde là
qui s’en exclut
la conjuration
l’obscurité seule est son élément
se vouer à l’absence
disparaître
discret furtif absent
vertige de soi-même
ne plus être que le regard sur un monde qui s’éteint
chambre d’écho du bavardage infini
se dissoudre dans le monde
non l’isolement mais la fusion
ouvrir la ville
œuvre collective où chacun est auteur
transfiguration urbaine
déploiement de nouveaux espaces
seule l’absence est plénitude

"Ils feront de la ville un infini murmurant. Et la langue elle-même deviendra paysage."

tous ces mots je vous les ai empruntés et vous les rends

à suivre /

paysage fer _françois bon
zone _jean rolin
cherokee _jean échenoz
tentative d’épuisement d’un lieu parisen _georges pérec

voilà de quoi il faudra parler le 22 mai 2014 12 heures 30 à l’école nationale supérieure d’architecture de haute-normandie



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écrit ou proposé par : Emmanuel Delabranche
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1ère mise en ligne et dernière modification le 8 mai 2014.