tableau


le regard tentait de se perdre au loin dans la nuit finissante se fixant sur les points lumineux et en mouvement des phares blancs et des feux rouges des voitures que le train croisait chemins parallèles des lumières bleues fichées sur le toit et juste devant des lumières oranges clignotantes un cube allumé du dedans chauffeur affairé à autre chose qu’à tenir le volant d’un semi-remorque roulant mais le regard sitôt les premiers éléments du paysage assombri perçus ne voyait plus que le reflet parasite de l’intérieur même de la voiture mal et trop éclairée lumière agressive à la source visible matériaux clairs imitant le bois venant recouvrir de la nuit extérieure le tableau d’un second habitacle et au lieu de s’évader dans l’obscur sans fond c’est l’idée même de l’espace limité contenu et répété qui surgissait espaces restreints et figés où chacun sur son téléphone écouteurs dans les oreilles ou bien endormi bercé par le mouvement de balancier du train de paris



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écrit ou proposé par : Emmanuel Delabranche
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1ère mise en ligne et dernière modification le 14 novembre 2022.