ajouter de la lumière révéler les couleurs accentuer les ombres ponctuer le blanc

depuis cinq ans je n’utilise plus qu’un seul et unique appareil pour photographier ce qui m’entoure que je traverse et parcours un seul appareil un iphone (trois en fait depuis cinq ans mais) avec toujours la même application et le même soin l’œil d’abord seul qui voit puis au travers de l’écran l’image déjà mais la photographie de précéder le déclenchement le cadrage n’étant rien de plus que l’effacement de ce qui ne se voit pas ne se voit plus de ce que je n’ai pas vu ni retenu
les couleurs sont celles des objets des rues des vêtements des paysages jamais retouchées jamais changées ce sont les couleurs de nos villes de nos vies les couleurs produites par l’industrie les saisons fruits des standards des combinaisons palettes infinies que la norme et le code réduisent à foison
parfois je me surprends à regretter ces gros appareils complexes aux mille réglages aux sensibilités bien faites aux objectifs adéquats et aux temps de pause choisis parfois seulement tant je perçois la photographie comme non ce que je vois mais ce qui est au-delà de moi que parfois seul ainsi je vois