#fermé


à parcourir les villes les quartiers les rues se dessine un territoire où la plus grande récurrence est faite de ces boutiques fermées et abandonnées celles qui n’ont jamais retrouvé preneurs celles qui ont changé de pas-de-porte et gardé d’hier passé fier un témoin une trace une peinture des lettres en devanture un carrelage particulier
impressionnées dans de petits cadres blancs et carrés depuis près de cinq années toutes ces boutiques fermées sembles identiques semblables interchangeables tant ce n’est pas l’apparence qui compte ni même la trace mais ce qu’elles disent en silence des métiers disparus et de l’échelle des échanges mondialisés
alors qu’importe la ville partout la même et juste dire combien le travail y a perdu combien l’emploi est devenu sans qualification dans ce monde où chacun n’est plus que caissier



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écrit ou proposé par : Emmanuel Delabranche
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1ère mise en ligne et dernière modification le 1er septembre 2015.