les mots


dans des cartons on a tout mis et les livres et les carnets et de nos vies les plis
on a rangé la vaisselle les vêtements les objets accumulés comme en nous le temps
mais dans le salon la chambre et l’entrée ce qui remplit les cartons n’est que papier
des livres par milliers
de le corbusier tout ou presque de candilis niemeyer zumthor aalto wogensky les smithon kahn les œuvres complètes
et la ville en études en plans en images en mots la ville perdue celle future idéale et déchue
de michaux les fata morgana les gallimard les imaginaire de soupault le cinéma les poèmes et les romans de chevillard les folies éperdument et d’échenoz l’occupation des sols sur le dessus de la pile
des auteurs il y des centaines mais toujours épuiser la source avant de traverser une autre terre alors des auteurs il n’y en a que peu
rolin oster émaz mauvignier ravey vian modiano que je lisais il y a vingt ans traversant comme lui paris livre à la main faisant ses parcours suivant ses chemins entrant prendre un verre dans un bar où il était une page avant
les poésies gallimard les minuits les folio les pol les cheynes
il y avait dans une étagère tout les livres de bon et dans une autre leurs doubles et dans l’ordi maintenant en numérique copies encore les fait divers les parking les objets et les cris de la ville les mécanique l’enterrement et les sortie d’usine
j’avais rempli un répertoire de tous les livres possédés rangés par auteurs pour ne pas plusieurs fois le même titre acheter mais où est-il passé
on déménage c’est certain maintenant que tout a pris place dans des boîtes des sacs et encombre le passage
on déménage vide le lieu emmenant avec nous ce sans quoi on est que peu



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écrit ou proposé par : Emmanuel Delabranche
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1ère mise en ligne et dernière modification le 13 juillet 2013.