ce silence là n’etait pas une fuite



beau notre pays
suffit d’ouvrir les yeux oh pas tout le temps mais régulièrement à chacun de définir le temps le rythme le blanc nécessaires au mouvement
journée d’élections journée perdue on sait que toujours gagnent ceux qui n’ont rien à défendre
les autres pris pour fous irresponsables quoi tu veux encore partager tu es dingue ta société mon pauvre morte depuis longtemps tu devrais regarder la télé ouvrir les yeux sortir un peu bouger
aux murs trois têtes belles bien faites chauves c’est vrai fronts dégagés l’intelligence même
aux murs trois têtes avides à paraître où sont les femmes comme refrain trois hommes un peu vieux certes où sont les jeunes trois chemins vers le néant qui s’épand
où se perdre
ne m’en voulez pas la politique républicaine ce n’est pas pour moi qui préfère la ville les gens dedans les hommes aux portes qui textent sans cesse les filles des rues les marchands de rien et ceux qui vendent tout les boutiques fermées enseignes passées qui préfère les rues sales linge aux fenêtres que celles fraichement pavées les caissières de supermarchés aux portiers les poches pleines internet aux bibliothèques les places vides aux musées
ne m’en voulez pas
aujourd’hui faudra voter sauver ce qui reste d’air à respirer prélever un peu de lumière ton regard seul à compter aujourd’hui faudra voter
et si vous couvrez le pays de ces trois couleurs honteuses blanc bleu rouge à ranger faites au moins on saura pourquoi on a tout brûlé
on me répétait sans cesse que l’histoire enseignée empêchait de refaire les erreurs passées on me mentait on savait la vérité
la misère de l’école la misère enseignée fabrique l’ignorance l’incapacité à réfléchir à dire sans juger démence tant on a perdu en quelques années pourtant chacun immense chacun à donner juste arrêter de répéter



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écrit ou proposé par : Emmanuel Delabranche
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1ère mise en ligne et dernière modification le 30 mars 2014.