on vivait là tout en haut de la ville étendue offerte comme un corps épiderme aux mille blocs érigés grains de peau plages infinies se perdant dans des étendues d’eau et d’horizon comme la main qui dans la poche se glisse chaleur en intérieur

corps sonore aux bruits sourds d’ici et de la ville on avait fait sienne comme d’autres ont la mer la plaine un jardin un balcon un cadre sur la cour ville qui scintillait à la nuit tombée que d’épais verres invisibles contenaient murs aux transparences sans reflet

pourtant la main appuyée à la vitre le corps en équilibre prêt à tomber vide ressenti tête tournée la ville à ses pieds immense épanouie que les hommes semblaient avoir définitivement désertée

new york_avril 2009