veux-tu de moi lui dit-il veux-tu de moi mon temps mes jours autant toujours
veux-tu me voir chaque jour vieillir un peu un peu plus chaque jour près de moi vieillir
le veux-tu mon amour le veux-tu mon amour
veux-tu me voir un jour mourir mourir dans tes bras mourir las le veux-tu dis-moi
veux-tu chaque jour derrière toi mes pas mon ombre à ta suite mon ombre dans ta fuite
le veux-tu dis-moi mon amour
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enfant il ne voyait pas sa mère pour ce qu’elle était et en parlait aux autres enfants comme d’une femme étrangère à son corps une femme distante et froide autoritaire comme son père il disait que sa mère était une autre plus jeune souriante et douce il disait sans prononcer de mots ma mère c’est elle et fondait en larmes en montrant cette autre femme dont il faisait sienne
enfant il ne se confiait qu’aux femmes qui l’entouraient sa grand-mère et ses filles ses deux tantes si proches avec qui il vivait enfant il se taisait devant les hommes en avait peur qui le terrorisaient il s’effaçait mais jamais à elles n’allait se plaindre sa tête son regard suffisaient et elles l’écoutaient lui parlaient comme à un homme qu’il deviendrait ça le rassurait
enfant il aurait bien fui elles l’ont retenu

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je peux parler des femmes je peux parler des femmes des femmes je peux parler en parler je peux je peux me taire me taire des femmes me terrer devant elles à terre à taire les femmes ne pas en parler je peux je peux vous raconter je peux vous raconter les femmes je peux ne pas vous les raconter ne jamais vous raconter les femmes vous les conter juste je peux vous compter les femmes les conter les femmes je peux je veux les femmes vous en parler je peux aussi me taire
je peux dessiner dessiner les femmes une femme deux je peux dessiner une femme ou deux allongées dressées fières je peux dessiner une femme ou deux en parler les dessiner en parler en parler me taire les dessiner leur plaire les compter
c’est fait