
quelque part l’envie d’affronter la ville de s’y perdre d’y être surpris
marcher en elle comme on marcherait en campagne un vallon ou un arbre servant d’appel une lumière bifurquer une aventure presque une histoire qui s’écrit
on débarque là après un aller simple pour calais-fréthun voiture sur le parking devant la gare un peu d’attente au comptoir du café-librairie presque seuls ici
contrôles faits installer les bagages en milieu de salle et un chien de passer reniflant l’étalage avant d’accéder au quai
en quarante-cinq minutes on était à londres la pierre rouge de st-pancras derrière nous et les trottoirs sous l’averse de les refléter l’air prenant cette même teinte rosée
on a avalé la ville
on a marché au hasard des rues le regard perdu droit devant soi croisant ceux des autres qu’on frôlait parfois le doigt sur le déclencheur captant leur image floue ou nette qu’importe la ville par ses êtres tenter de la saisir ai tenté tant de fois
ici des couleurs comme ailleurs pourtant différentes le jaune de l’interdit le rouge sur le fer et le blanc des lettres au sol comme alertes ici tout marche à l’envers
se perdre souvent dans la ville tourner au mauvais moment mais jamais ne revenir en arrière avancer seulement on a découvert ce qu’on voudrait qui n’existe pas comme ce qu’on aurait préféré ne pas voir on a survolé seulement
PUSH

1ère mise en ligne et dernière modification le 31 août 2013.