mesure II


j’existe en hauteur au-dessus de la ville des places des rues des passages
des fleuves en dessous coulent paisiblement

j’existe derrière les pierres les murs les vitres
figé par le temps je regarde la ville s’éteindre lentement

j’existe comme la main que tu serres le corps que tu prends un instant puis délaisses
lâchement

j’existe devant la lumière
cette ombre au sol dans tes yeux sur ta main c’est la mesure de mon temps que je laisse empreinte trace infime encre poussière
tout s’efface se perd varie s’altère
rien ne reste vraiment

j’existe parce que je trace de la ville le plan



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écrit ou proposé par : Emmanuel Delabranche
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1ère mise en ligne et dernière modification le 25 septembre 2017.