maupassant plage


les unes après les autres alignées comme des boîtes dans un rayon de supermarché les architectures bordant la plage d’arcachon bégaient l’incohérence des politiques urbaines en affirmant haut et fort que l’intérêt qui a primé et prime encore n’est pas collectif mais privé
pourtant dans le lot de résidences estivales aux volets baissés d’hôtels étoilés et désuets de bâtiments institutionnels et abandonnés il y a quelques perles quelques joyaux maison basse au porche ceinturé de poteaux fin et de fontes peintes immeuble aux balcons filants terrasses décalées et en gradins hôtel tel le richelieu dont le restaurant est nommé thiers stores jaunes bâtisse carrée formant cube et cette maison de l’université de bordeaux dont l’architecture rappelle celle érigée et fragile dans les îles lointaines des colonies passées
la ville est basse comme la terre les rues naissant de ronds-points qui ne sont dans cette phrase urbaine et continue que virgules entre des propositions répétitives et sans fin car on étale la ville on la répand la distend et s’y perdrait si le bassin finalement n’adossait l’ensemble mer intérieure horizon non loin
une tour de logements vue en venant de bordeaux comme un signe remarquable reste invisible à qui parcourt les rues allées alignements percées la tour certainement détestée aujourd’hui semble pourtant être la seule à parler le langage de la ville celui du paysage du bassin tout entier parler c’est dire dialoguer répondre révéler et affirmer que la répétition du passé n’a pas plus de sens que de le nier



retour haut de page

écrit ou proposé par : Emmanuel Delabranche
Licence Creative Commons (site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
1ère mise en ligne et dernière modification le 4 mai 2017.