des supermarchés il y en avait deux un à montivilliers le second à la mare rouge deux enseignes différentes qui s’opposaient et s’affrontaient le premier était visible dans la vallée de la lézarde avant d’arriver à harfleur qu’un mammouth noir et plat sans épaisseur trônant au-dessus de la devanture de bardage d’acier blanc signalait et le second planté au milieu d’un immense rond-point ceinturant un parking que désignait un oiseau rouge glissé dans un A sur la façade plissée d’un même bardage d’acier quartier à l’écart du centre de la ville sur les hauteurs zup construite autour d’une avenue droite et large qui ne menait que là et au-delà la campagne vers octeville le plateau avant la falaise et la mer
mammouth on y allait jamais auchan parfois l’un comme l’autre le samedi étaient impraticables bondés parking plein saturé mais il arrivait qu’un mercredi ou un jour de vacances on s’y rende en famille avec les grands-parents lui restant au rayon des livres pendant que les autres méthodiquement parcourent tous les rayons comme on recoud une plaie reprise un tissus déchiré revenant sur soi pour être sûr vérifiant de tous côtés que rien n’ait été oublié avançant au pas en poussant un caddie un peu plus à chaque rayon traversé commençant par l’électroménager le jardin le bricolage les jouets la papeterie les produits de beauté puis d’entretien les vêtements les conserves les produits frais les fruits l’eau et le lait les alcools et jus de fruits avant de finir à la caisse file interminable attente dans la foule exténués l’un de nous alors désigné ou volontaire devant retraverser tout le supermarché pour aller chercher le grand-père debout un livre ouvert devant lui presque déçu que ce soit fini avant de rejoindre la file et de sortir son chéquier pour régler la part qui lui revient des courses faites
on chargeait la voiture et rentrait satisfait de cette sortie qui nous changeait des courses hebdomadaires au rayon alimentaire des nouvelles galeries le samedi midi