à shinjuku la maison était de trois étages avec un coiffeur un restaurant et un bar comme glissés entre les logements quelque soit l’étage alors souvent de croiser refermant la porte du studio des clientes permanentées ou des hommes ivres quand il rentrait journée achevée par trois heures de trains debout la main à la poignée presque endormi ainsi épuisé
l’escalier était le prolongement de la rue auquel on accédait par un petit porche en surplomb du trottoir et rien d’indiquer les boutiques éparses dans les étages ni en façade aucune enseigne ou plaque dans le quartier tout le monde savait et c’était un va-et-vient incessant qui se répartissait au fil du temps de gens venant chez le coiffeur d’abord le matin puis se rendant au restaurant midi venu et enfin au bar jusque tard dans la nuit que l’aube finissait par faire fuir parfois les mêmes parfois non
on a détruit la maison partagé le terrain et reconstruit quatre petits immeubles très étroits et très hauts ou désormais vivent et travaillent une couturière (atelier minuscule) le coiffeur resté là (boutique à rez-de-chaussée) un professeur de français (cours particuliers) et un retraité qui écrit l’histoire du quartier