dans le sol de la ville


au matin on soulève des grilles massives et planes fermant des chambres de tirages des accès techniques des issues peut-être que recèle le sol de la ville grilles de fer dans les trottoirs de bitume
au matin on dissimule quelques affaires dans des emballages plastique presque étanches des sacs immenses il y a là des couvertures des matelas repliés une glacière des chaussures percées
au matin on referme la grille puis part dans la ville chercher quelque chose à manger quelque chose à boire une pièce un avenir la main tendue la bouche parlant les quelques mots connus d’une langue qui s’étend
au matin on se dit que le soir tout sera encore là on l’espère ou peut-être qu’importe on se dit que demain n’existe pas demain n’est qu’aujourd’hui un jour perpétuel impossible à dépasser jour sans fin une nuit sans jour



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écrit ou proposé par : Emmanuel Delabranche
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1ère mise en ligne et dernière modification le 6 avril 2016.