« citer » veut dire déplacer mettre en mouvement

il y a architecture lorsque la mémoire devient possible
le lieu de rassemblement
le trajet est ce qui le rend possible

l’architecture est représentative de sa propre présence
l’architecture est à la fois signifiant et signifié

l’architecture est le seul art qui n’ait pas de tradition mimétique, pas de référent réel
l’architecture n’imite rien
elle ne renvoie qu’à elle-même

une promesse fondée sur une certitude n’est pas une promesse

le chemin n’est pas méthode il faut l’en distinguer
la méthode est la technique d’appropriation du chemin

poser la question de l’homme n’est pas tout régler à la mesure de l’homme

hospitalité et hostilité
politesse et politique
l’état la ville la cité la pólis, n’est-ce pas la détermination d’un ennemi
quand il n’y a plus d’ennemi il n’y a plus de politique

une ville est une mémoire et une promesse qui ne se confond jamais avec la totalité de ce qui est présentement visible présentable construit habitable

sédentarité de l’architecture européenne
mobilité d’une architecture de la tente
immobilité nomadique d’une certaine architecture japonaise dont la « substance » est éphémère, de passage, de transition, mais dont la « forme » est éternelle
(derrida cite ici isozaki)

l’avoir-lieu

quand je dis « dedans » je ne veux pas dire qu’il y avait une clôture ou un cercle
je veux dire que c’est « inscrit »

l’architecture ne nomme rien de pur et d’identique à soi
c’est une crypte un pseudonyme

dès que l’autorité se prétend légitime elle demande à être déconstruite

la fin n’est qu’une bordure
aller jusqu’à la limite puis repartir

"les arts de l’espace"
écrits et interventions sur l’architecture
textes réunis et édités par ginette michaud et joana masó
avec la collaboration de cosmin popovici-toma
essais - éditions de la différence 2015