mur #4


il était de bois lames dressées fines et carrées une palissade rien de plus des piquets fichés dans le sol retenant le sable à ses pieds on aurait dit une muraille enfants
de la maison à là à peine cent mètres que nous parcourions les yeux au ciel cherchant le bleu entre les frondaisons et le chemin on le connaissait le carrefour d’où les voitures viennent le barrière du voisin qui s’ouvre sur la rue par le vent montant et dans laquelle chaque fois on tapait pourtant le trou dans l’asphalte rebouché un jour d’épines de branchages et de sable et en fin de course le remblais couvert d’herbes où la saison avançant se dessine toujours comme le pas d’un escalier passage des gens et nous de le contourner en slalomant on l’a même fait les yeux fermés le chemin de la mer tâtonnant les murs des jardins qu’on identifiait telle clôture chez jean cette pierre c’est chez jeanne et marcel et là le fer barreaudage rouillé surmonté d’une haie ajourée la maison de yves et de son frère ou en marche arrière aussi trébuchant parfois sur une branche une pierre non repérées avant
il était de bois comme tissé fine limite entre la terre et l’eau on le voyait presque de chez nous graphique rythmé doux
le mur



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écrit ou proposé par : Emmanuel Delabranche
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1ère mise en ligne et dernière modification le 8 août 2013.