chambre 12


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le numéro de la chambre est le 12, toujours le même numéro, toujours la même chambre, le lit varie un peu de place, le papier-peint marque l’époque l’usure le moment l’heure, sans, puis avec téléphone, sans, puis avec télévision, qui changent varient évoluent régressent tous deux, chambre vide chambre occupée, chambre occupée seul ou à deux, nuit noire pleine lune pleine journée petit matin nuit blanche lumière allumée, un crime une fois c’était en 1972, une naissance pourquoi pas en 1922, des livres ouverts des lampes de chevet des téléviseurs allumés sur des images grésillantes, des ordinateurs et les mains sur le clavier, des bruits dans la salle de bain des bruits dans le couloir des bruits dans la rue des cris sans fin le silence absolu une nuit de guerre, des femmes de ménages des hommes d’entretien des échelles des pots de peinture des rouleaux de papier peint, des petits-déjeuners sur plateau posés sur le lit sur le bureau au sol renversé le matin du crime, des sonneries de téléphone des coups de téléphone à l’étranger certains de ne pas parler comme figés le combiné à l’oreille d’autres infatiguables et personne de l’autre côté à écouter, des ruptures des passions des prières des pulsions des larmes et des rires des voix encore des chuchotements des confidences sur l’oreiller et le trou fait par la balle tirée, des jeux-vidéo et de la vidéosurveillance, de la survivance réfugié sous le lit il y était caché, des bouteilles au sol et dans le réfrigérateur, des verres salis des verres rangés des verres cassés le soir où paul est tombé, des ampoules qui claquent des étincelles dans les yeux des flammes dans le cœur à bout portant on l’a tué

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écrit ou proposé par : Emmanuel Delabranche
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1ère mise en ligne et dernière modification le 16 novembre 2020.